La viande, un désastre écologique

La viande, un désastre écologique et éthique.

En cette période de prise de conscience écologique, il est important de comprendre à quel point notre mode d’alimentation a un impact sur notre environnement.

En France, nous consommons 84 kg de viande par an et par personne ¹

Petit tour d’horizon des conséquences écologiques de la production de viande et de sous-produits animaux (lait, fromage…)

Un désastre écologique

L’élevage est en grande partie responsable de la dégradation des terres, de la pollution, de la perte de la biodiversité et du réchauffement climatique. 

L’élevage, 1er émetteur de gaz à effet de serre

Environ 15 % des gaz à effet de serre au niveau mondial ² proviennent de l’élevage soit plus que le secteur des transports (14 % selon le GIEC). Or, ces émissions contribuent grandement au réchauffement climatique et donc à la fonte des glaces, aux sécheresses et aux phénomènes climatiques extrêmes.

La consommation d’eau

Produire de la viande demande beaucoup d’eau. Bien plus que pour la production de céréales. On lit souvent que pour produire 1 kg de viande,il faut 15 000 l d’eau.

Et pour être plus exact, mieux vaut ne pas compter l’eau de pluie, ce qui nous donne :

  • Pour 1 kg de protéines carnées : 8 000 litres d’eau
  • Pour 1 kg de protéines végétales : 4600 litres d’eau ³

Donc presque le double en consommation d’eau pour la production de protéine carnée.

Déforestation

Que ce soit pour le pâturage ou pour la culture des céréales destinées à l’alimentation des animaux, l’élevage est très gourmand en terres. Ainsi, par manque de terres agricoles et selon un rapport de 2016 de Greenpeace, l’élevage est responsable de 63 % de la destruction de la forêt amazonienne. 

elevage bœufs viande

Pollution de l’eau

Selon la Commission Européenne, l’élevage produit 64 % des émissions d’ammoniac. Celles-ci sont l’une des causes principales des pluies acides et contribuent aux pics de pollution.

Et en Bretagne, le rejet de lisiers (déjections des animaux) est à l’origine des fréquentes marées vertes.

Une éthique animale bafouée

Des conditions d’élevage inadmissibles

Rappelons déjà une information essentielle : l’élevage en France est majoritairement intensif.

A titre d’exemples :

  • 95% des cochons élevés sur caillebotis dans des bâtiments fermés (voir notre article)
  • 99% des lapins élevés en cage
  • 83% des poulets sans accès extérieur³

Les animaux sont entassés dans des bâtiments sans jamais voir la lumière du jour et sans aucun respect de leurs besoins physiologiques.

Et de nombreuses mutilations leur sont infligées : épointage des becs pour les poulets, castration à vif des porcelets…

cochons elevage intensif derrière barreaux

Un abattage dans la souffrance

Je vous épargne ici les vidéos récentes d’abattoirs en France, dénonçant la peur et la souffrance extrêmes vécus par tous ces animaux. Sans parler de l’abattage halal, qui lui jouit d’une exception légale autorisant à tuer les animaux sans aucun étourdissement préalable.

Mais cette exception est malheureusement devenue une généralité. Selon un rapport de 2012 du Conseil Général de l’Alimentation, 40% des bovins et 60% des caprins sont tués sans étourdissement (alors que l’abattage halal devrait représenter seulement 10%).

Alors, il faut cesser de croire que l’on peut tuer « gentiment » les animaux. Dans certains abattoirs, la cadence est de 600 bœufs et 5500 porcs par jour !

Un impact non négligeable sur les Humains

Nous avons expliqué en quoi l’élevage accaparait nos ressources en eau et en terres agricoles.

Ainsi, dans certains pays, les terres sont consacrées à la culture de soja/maïs pour nourrir exclusivement du bétail. Au détriment des paysans qui ne trouvent plus de terres à cultiver pour leur propre consommation ! Bétail qui, précisons-le, sera principalement envoyé dans des pays riches…

Les scientifiques nous disent que nous serons 10 milliards d’Humains en 2050 !

En persévérant dans ce mode d’alimentation, nous détruisons la planète et accroissons la mauvaise répartition de la production alimentaire. D’autant plus que les pays en développement « copient » le mode de vie occidental en consommant de plus en plus de viande ! 

En 2012, des économistes ont étudié différents scénarios sur une potentielle baisse de la demande de viande dans les pays de l’OCDE, la Chine et le Brésil. Une baisse de 20% de la production mondiale de viande entraînerait une baisse des prix des aliments d’origine végétale (manioc, patate douce, millet..). Et donc une baisse de la malnutrition des enfants du tiers-monde.

Végétaliser son alimentation est indispensable pour nourrir un plus grand nombre de personnes et réduire la souffrance animale.

femme qui mange une planète en chocolat

En conclusion, selon une étude parue dans la revue Nature en 2018, les scientifiques nous expliquent que « la consommation mondiale de viande devra être réduite DRASTIQUEMENT si le monde veut agir contre le réchauffement climatique ».

Alors, pour commencer à changer vos habitudes alimentaires, consultez notre rubrique Alimentation Végétale : c’est facile, bon et moins cher !

Sources :

¹ France AgriMer 2017

² FAO 2013

³ L214

notreplanete.info

⁵ viande.info : Rosegrant, M.W. and the IMPACT Development Team, 2012. International Model for Policy Analysis of Agricultural Commodities and Trade (IMPACT): Model Description, International Food Policy Research Institute (IFPRI), Washington, D.C.

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